FESTIVAL 2024 – AUTRE REGARD dévoile la programmation

Les 22,23 et 23 mars 2024 au cinéma BEL AIR, 31 rue Fénelon à MULHOUSE

Synopsis : León
de Andi Nachón et Papu Curotto
avec Carla Crespo, Antonella Saldicco, Lorenzo Crespo
Drame – Argentine – 2023 – VOST – 1h20

Julia vient de perdre sa compagne, Barby. Tiraillée entre son chagrin
et la nécessité de reconstruire sa vie sans elle, elle s’efforce de préserver le restaurant qu’elles ont ouvert ensemble et son lien avec leur fils León. Une relation désormais menacée par une grand-mère un peu trop envahissante et le retour d’un père longtemps absent…
Avec León, son premier long métrage, le duo argentin Andi Nachón & Papu Curotto tisse un drame de reconstruction bouleversant. Confrontée à la mort de sa compagne, Julia doit non seulement faire son deuil mais aussi lutter au quotidien pour récupérer son fils et garder le cadre précieux qu’elles avaient construit ensemble. Les cinéastes montrent avec finesse comment la perte d’un être cher affecte non seulement sa propre vie, mais aussi celle que l’on partage en tant que famille.
León parle ainsi des relations et des affections qui nous constituent et à quel point cela peut être une tâche ardue de les entretenir ou les recomposer. Une magnifique ode à l’acceptation et la compréhension de l’autre.

SAMEDI 23 mars 2024 à 18h30


de Estibaliz Urresola Solaguren
avec Sofía Otero, Patricia López Arnaiz, Ane Gabarain
Drame – Espagne – 2023 – VOST – 2h08

Lucía, huit ans, est une petite fille née dans un corps de garçon. Elle
se fait appeler Coco et attend avec impatience la fin de l’année scolaire. Ane, sa mère, en pleine crise professionnelle et sentimentale, va profiter des vacances pour se rendre avec ses trois enfants chez ses parents, où vivent sa mère et sa tante Lourdes. Cet été qui changera leur vie obligera ces femmes de trois générations différentes à être honnêtes avec elles-mêmes et à décider comment elles veulent continuer à se présenter au monde.
Ce premier long métrage espagnol est une merveille. Un petit miracle de simplicité sur un sujet douloureux, à la manière de Tomboy, de Céline Sciamma, il y a treize ans, où, lors d’un autre été, la petite Laure devenait Michaël. Ici, c’est un prénom de naissance masculin qui devient, d’abord, un prénom neutre, avant que tout le monde crie «Lucía ! » lors d’une scène poignante de fugue, où la seule question est d’accepter, enfin, son enfant tel qu’il est. (…) Au-delà du sujet de la transidentité, le film interroge, plus largement, le cadre familial, son poids, ses structures inamovibles que chacune, à un moment ou à un autre, doit transgresser pour se réaliser.

DIMANCHE 24 mars 2024 à 11h00

de David Wagner
avec Gerhard Liebmann, Luka Dimic, Julia Koschitz
Drame – Autriche – 2022 – VOST – 1h27

Le vice lieutenant EISMAYER est l’instructeur le plus redouté de l’armée autrichienne. Ses recrues craignent ses méthodes sévères. Mais Mario, fraîchement arrivé à la caserne, ne se laisse pas intimider. Résolu, il tient tête à EISMAYER et affiche ouvertement son homosexualité, mettant à l’épreuve la vision du monde apparemment conservatrice du vice lieutenant. Mais EISMAYER mène une double vie. Brusqué par le comportement provocant de Mario, il voit son monde s’écrouler un peu plus jour après jour.
«Les PD n’ont rien à faire dans l’armée. C’est comme mettre des pédophiles dans un jardin d’enfants». Cette phrase prononcée par un gradé de l’armée autrichienne dans ce premier long métrage est d’autant
plus glaçante qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Celle du coming out d’un instructeur redouté qu’on pourrait croire échapper de Full Metal jacket. Derrière la caméra, David Warner a le mérite de ne jamais précisément se contenter de suivre scolairement ce récit programmatique aussi édifiant soit- il. Tant dans la relation de ce gradé avec sa femme que dans son trouble grandissant pour une jeune recrue, affichant lui ouvertement son homosexualité. Et plus largement par sa capacité d’aller au- delà des archétypes qui pourraient facilement étouffer son récit. Grand Prix de la Semaine de la Critique de la Mostra 2022.

Uniquement sur réservation via le lien

DIMANCHE 24 mars 2024 à 15h00


de Shamim Sarif
avec Holly Deveaux, Maxine Denis, Hesham Hammoud
Drame/Romance – Royaume-Uni/Canada – 2023 – VOST – 1h44
Le 24 mars à 15h
Dans une petite ville en déclin des Prairies canadiennes, Lisa va travailler dans une « ferme verticale » – le genre de nouvelle science qui
a poussé les fermes traditionnelles, y compris sa chère ferme familiale,
à la faillite. La patronne de Lisa, Dalia, fait partie de la famille palestinienne musulmane prospère qui possède cette nouvelle ferme « agrotechnologique ». Quelques semaines avant le mariage de Dalia avec
son ami d’enfance, une connexion inattendue voit le jour entre les deux femmes. Alors que leur amitié et leur attirance grandissent, elles devront briser les barrières de religion et de classe qui les séparent, ou risquer de se contenter des vies que leurs familles ont tracées pour elles.
Polarized est le cinquième film de Shamim Sarif, réalisatrice et romancière britannique d’origine indienne et sud-africaine. Au croisement entre Wild Rose et Brokeback Mountain, ce conte romantique en milieu
agricole met en scène l’attirance irrésistible entre deux femmes que tout oppose : d’un côté, Dalia, chanteuse/compositrice pauvre issue du milieu conservateur chrétien, et de l’autre Lisa, sa patronne palestinienne musulmane progressiste. Déjouant tous les clichés, cette romance queer est portée par un superbe duo d’actrices et une bande-son enivrante à base de rap arabe et de country américaine.


de David Lambert
avec Olivier Gourmet, Dave Johns
Drame/Romance – Belgique/Etats-Unis – 2023 – 1h23

Henri et Thom vivent ensemble à Bruxelles et filent le parfait amour
depuis 35 ans, enfin en apparence. Depuis qu’Henri a pris sa retraite
de policier, rien ne va plus. Ses journées sont fades et interminables,
ses sentiments s’estompent et leur maison est devenue un vrai champ
de bataille. Toujours amoureux, Thom est prêt à tout pour raviver la
flamme et sauver leur couple, quitte à demander lui-même le divorce…
Après avoir traité de la rencontre amoureuse (Hors les murs), de l’amour impossible (Je suis à toi) et du deuil amoureux (Troisièmes noces), David Lambert aborde cette fois-ci la crise d’un vieux couple
avec Les Tortues. On suit le destin de Thom et Henri, ravis d’avoir connu les joies du mariage gay, mais qui après de longues années de vie commune et une retraite qui les bouleverse tous les deux, sont forcés
de constater que l’amour a tendance à devenir vache. Ils se chamaillent, ils grognent, ils se plaignent, ils ont des moments vraiment tragiques, voire tristement cruels. Pourtant, le film laisse aussi place à la
lumière, à la douceur et à la tendresse, se référant même aux codes de la comédie de remariage ! Dans les rôles principaux, Olivier Gourmet et Dave Johns livrent une prestation ébouriffante.